10 Jan 2024 Press Release Climate change

Djibouti renforce la résilience climatique avec un projet de 26 millions de dollars pour restaurer les écosystèmes

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Djibouti, 10 janvier 2024 - Le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) et le gouvernement de Djibouti ont annoncé un projet de 26 millions de dollars visant à renforcer la résilience climatique dans ce pays d'Afrique de l'Est.

Le projet cible les régions de Dikhil et de Tadjourah, où 20 % de la population du pays vie. Les communautés rurales et urbaines de cette région dépendent largement, pour leur subsistance, des biens et des services fournis par les écosystèmes des oueds qui sont des cours d'eau impermanents sujets à des crues soudaines, ce qui entraîne un processus de dégradation de l'environnement.

Le changement climatique, actuel et prévu, accroît encore plus les pressions sur ces écosystèmes et la vulnérabilité climatique des communautés qui y vivent.

Le projet de six ans, intitulé "Planification et mise en œuvre de l'adaptation fondée sur les écosystèmes dans les régions de Dikhil et Tadjourah à Djibouti", a été lancé lors d'une cérémonie d'ouverture dans la ville de Djibouti, la capitale du pays.

L'initiative, exécutée par le ministère de l'environnement et du développement durable, est destinée à devenir une approche phare à Djibouti en ce qui concerne l'utilisation de solutions fondées sur la nature et de la restauration des écosystèmes en tant que stratégie holistique pour s'adapter au changement climatique - techniquement appelée adaptation fondée sur les écosystèmes (AfE) - en particulier dans les terres arides confrontées à la désertification.

Lors du lancement officiel du projet, Alex Forbes, Spécialiste de la gestion du programme du PNUE, a déclaré: "Djibouti est affecté par le changement climatique, avec l'augmentation des températures, les changements dans le régime de pluies, l'élévation du niveau de la mer et la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes, qui se traduisent par des sécheresses et des crues soudaines.  Ces événements ont un impact négatif sur les secteurs vulnérables au climat tels que l'agriculture, la sécurité alimentaire et les ressources en eau, mais ils affectent également les environnements urbains et la santé humaine, et par conséquent les moyens de subsistance des populations et l'économie."

L'initiative vise à répondre aux besoins de résilience des communautés locales en combinant les "infrastructures grises" conventionnelles de défense contre les inondations, telles que les déversoirs et les murs anti-inondation, avec les "infrastructures vertes", qui font référence à l'utilisation de solutions fondées sur la nature et à la restauration des écosystèmes pour fournir une défense contre les impacts climatiques.

Les experts affirment que, pour une meilleure résilience climatique, l'infrastructure grise peut être plus immédiate, tandis que l'infrastructure verte est plus rentable. En combinant les deux approches, l'initiative vise à obtenir les avantages des deux.

Grâce à une subvention de 8,9 millions de dollars du Fonds pour l'environnement mondial (FEM), combinée à un cofinancement de 17,1 millions de dollars des différents partenaires, le projet bénéficiera 207 000 personnes (dont plus de 97 000 femmes) directement, tout en améliorant et en conservant 170 hectares d'écosystèmes clés pour soutenir les moyens de subsistance locaux. L'agriculture intelligente face au climat, la restauration des écosystèmes, les infrastructures de contrôle des inondations et les interventions en matière de sécurité de l'eau seront mises en œuvre dans le cadre d'une approche intégrée du territoire.

Le PNUE et le gouvernement de Djibouti ont déjà travaillé ensemble sur trois projets d'adaptation fondée sur les écosystèmes dans le pays, dont les enseignements seront mis à profit pour guider la nouvelle initiative.

Le mécanisme international de Varsovie (MIV) de la CCNUCC relatif aux pertes et préjudices souligne la nécessité pour les agences des Nations unies de s'attaquer aux impacts du changement climatique sur les populations vulnérables.

 

Pour plus d'informations sur le projet, veuillez contacter Jessica.Troni@un.org