L’Afrique possède énormément de ressources naturelles, qu’il s’agisse de terres arables, d’eau, de pétrole, de gaz naturel, de ressources minérales, de forêts et de faune et flore sauvages. Le continent africain abrite une grande proportion des ressources naturelles mondiales, aussi bien renouvelables et non renouvelables.
À l’échelle mondiale, l’Afrique détient environ 30 % des réserves de ressources minérales, 8 % du gaz naturel et 12 % des réserves de pétrole. Le continent abrite 40 % de l’or de la planète et près de 90 % des réserves mondiales de chrome et de platine. Les plus grandes réserves de cobalt, de diamant, de platine et d’uranium du globe se trouvent en Afrique. Cette dernière concentre 65 % des terres arables et 10 % des sources continentales d’eau douce renouvelable à l’échelle mondiale.
Le capital naturel représente entre 30 et 50 % de la richesse nationale de la plupart des pays africains. Les moyens de subsistance de plus de 70 % des personnes vivant en Afrique subsaharienne dépendent des forêts et des terres boisées. La terre est un atout pour le développement économique et constitue une ressource socioculturelle. Une part significative de ces ressources est toutefois exploitée de façon non durable et d’autres ressources sont perdues en raison d’activités illicites, ce qui signifie que les avantages provenant de ces ressources diminuent au fil du temps. Par exemple, l’Afrique perd, selon des estimations, 195 milliards de dollars des États-Unis par an de son capital naturel en raison de flux financiers illicites, de l’exploitation minière illégale, de l’exploitation forestière illégale, du commerce illégal d’espèces sauvages, de la pêche non réglementée et de la dégradation et la destruction de l’environnement.
Dans son ensemble, le continent a beaucoup à gagner s’il mise sur la coopération et l’exploitation de ses vastes ressources naturelles pour financer la réalisation des objectifs de développement en vue d’accroître la prospérité, et les États africains devront veiller à ce qu’à l’avenir, la croissance et l’exploitation des ressources naturelles soient axées sur les résultats, à l’épreuve des changements climatiques et durables.
Les membres de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE) reconnaissent que le capital naturel est un fondement de l’économie du continent, affirmant qu’utiliser ce capital pour créer de la richesse et promouvoir des investissements ouvrira la voie à des initiatives en faveur de la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et des objectifs de développement durable des Nations Unies ainsi que de l’Agenda 2063 de l’Union africaine par l’entremise d’une contribution financière, économique, sociale et environnementale.
L’action du Programme des Nations Unies pour l’environnement
L’Évaluation régionale pour l’Afrique du Sixième rapport sur l’avenir de l’environnement mondial indique que l’environnement se dégrade plus rapidement que ce que laissaient penser les prévisions, mettant en lumière le fait que les gouvernements doivent agir plus rapidement pour inverser les tendances les plus alarmantes. Cette évaluation reconnaît l’importance du capital naturel de l’Afrique et souligne que la croissance économique de l’Afrique dépend de la gestion viable de ce capital. Toutefois, l’exploitation non durable des ressources naturelles de l’Afrique par sa population croissante et la lenteur des autorités à mettre en place des mesures et réglementations permettant de contrôler les abus et la surexploitation de ces ressources sont des facteurs de perturbation. La nature envoie des signaux d’alerte, comme en témoignent les nombreuses catastrophes que le monde a subies qui, si rien n’est fait, continueront d’aggraver les pénuries de denrées alimentaires et d’eau, les maladies, les conflits, les migrations et la pauvreté, pouvant ensemble mener à la déstabilisation des économies.
Vers un développement durable en Afrique
Afin que l’Afrique tire parti des avantages économiques et sociaux allant de pair avec sa richesse naturelle, il est nécessaire de traiter sans plus attendre un certain nombre de questions, notamment celles de la gestion et des retombées économiques et environnementales de l’utilisation durable de cette richesse.
Le Bureau du PNUE pour l’Afrique aide les gouvernements des pays africains à traduire des décisions et déclarations relatives aux ressources naturelles en actes et solutions novatrices concrets aux échelles régionale, nationale et locale au profit de leurs populations. Ce travail conduira à la création de richesse, d’emplois et de revenus, à la sécurité alimentaire, à l’équité et à un environnement sain.