Données sur la crise de la nature

Ce qu'il faut savoir de la crise de la nature

Nous assistons à un dangereux déclin de la nature provoqué par les activités humaines :

  • Nous utilisons l’équivalent de 1,6 planète Terre pour maintenir notre mode de vie actuel et les écosystèmes ne peuvent pas répondre à nos exigences (Devenons la #GénérationRestauration, Programme des Nations Unies pour l’environnement [PNUE]).
  • Un million d’espèces animales et végétales des huit millions d’espèces de la planète sont menacées d’extinction (Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques [IPBES]).
  • Au total, 75 % de la surface terrestre du globe est sévèrement altérée par les activités humaines, dont 85 % de la surface des zones humides (IPBES).
  • Au total, 66 % de la surface des océans est touchée par des activités humaines, notamment les pêcheries et la pollution (IPBES).
  • Près de 90 % des stocks halieutiques marins de la planète sont entièrement exploités, surexploités ou épuisés (Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement).
  • Le système alimentaire mondial est la principale cause de la perte de biodiversité, l’agriculture seule constituant la menace avérée pour 24 000 des 28 000 espèces menacées d’extinction (Chatham House et PNUE).
  • L’expansion agricole serait à l’origine de 70 % des pertes projetées de la biodiversité terrestre (Convention sur la diversité biologique).

Du 7 au 19 décembre 2022, des pays se sont réunis à Montréal à l’occasion de la Conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP 15) dans le but de parvenir à un accord historique visant à guider l’action mondiale pour la biodiversité. Le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal établit un plan ambitieux s’attaquant aux principales causes de la perte de biodiversité et place le monde sur la bonne voie pour stopper et inverser la perte de nature d’ici 2030. Consultez la page du PNUE relative à la COP 15 pour obtenir davantage de renseignements et les informations les plus récentes.

In Nature Action

Quels sont les effets de la perte de nature et de sa dégradation ?

La perte de nature a des répercussions considérables. Les écosystèmes endommagés accentuent les changements climatiques, nuisent à la sécurité alimentaire et exposent des personnes et des communautés à des risques. 

  • Près de 3,2 milliards de personnes, ou 40 % de la population mondiale, subissent des conséquences négatives de la dégradation des terres.
  • À l’échelle mondiale, une production agricole annuelle représentant jusqu’à 577 milliards de dollars des États-Unis est menacée par la perte de pollinisateurs.
  • Au total, 25 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre sont provoquées par le défrichement de terres, la production agricole et l’application d’engrais.
  • Le développement pousse les animaux et les êtres humains à se rapprocher les uns des autres, accentuant le risque de propagation de maladies telles que la COVID-19. Selon des estimations, environ 60 % des infections humaines seraient d’origine animale. 
  • Entre 100 et 300 millions de personnes sont exposées à un risque accru d’inondations et d’ouragans en raison de la perte d’habitats côtiers. 
  • Les déclins de la nature et de la biodiversité, aux trajectoires actuelles, seront un frein pour atteindre 35 des 44 cibles des ODD concernant la pauvreté, la faim, la santé, l’eau, les villes, le climat, les océans et les terres.
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Comment stopper et inverser la perte de nature ?

Il ne nous reste plus que quelques années avant la fin de la décennie pour inverser la tendance et ralentir la perte de nature et de la biodiversité. Un changement transformateur est possible si nous commençons à agir dès maintenant à tous les niveaux, du niveau local au niveau mondial. Voici plusieurs mesures nécessaires :

  • Les investissements en faveur de solutions fondées sur la nature devront au minimum tripler d’ici à 2030 pour atteindre les cibles mondiales relatives aux changements climatiques, à la biodiversité et à la dégradation des terres. Consultez le rapport État du financement pour la nature du PNUE et visionnez cette vidéo.
  • Afin d’éviter l’effondrement à grande échelle de la nature, il sera nécessaire de préserver efficacement davantage de terres, d’eaux intérieures et d’océans, et les pays devront tenir leur engagement à restaurer au moins un milliard d’hectares de terres dégradées au cours de la prochaine décennie. Découvrez la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes.
  • L’agriculture a transformé la planète plus que toute autre activité humaine. Nous devons faire évoluer nos systèmes alimentaires afin de renforcer la durabilité et la résilience de façon à inverser la dégradation environnementale, restaurer les écosystèmes et assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Obtenez des renseignements concernant les effets des systèmes alimentaires sur la nature et la biodiversité.
  • Les gouvernements doivent attribuer une valeur financière aux services que la nature fournit aux populations afin que l’action environnementale puisse devenir une priorité dans les décisions en matière de politiques et d’investissement. Lisez le nouveau rapport de l’IPBES montrant comment le fait d’attribuer des valeurs à la nature peut contribuer à la lutte contre la perte de biodiversité.
  • Les structures et subventions fiscales doivent être réformées de façon à favoriser des modes de production durables et à veiller à ce que la dégradation de l’environnement ne soit plus rentable. Ce rapport conjoint de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, du Programme des Nations Unies pour le développement et du PNUE appelle les gouvernements à repenser la façon dont l’agriculture est subventionnée et soutenue.
  • Les entreprises doivent placer la durabilité au cœur de leur processus décisionnel et mettre l’accent sur de nouveaux modèles commerciaux durables de façon à satisfaire les besoins de la société en ayant une incidence moindre sur l’environnement. Les notes relatives à la publication Global Environment Outlook for Business [L’avenir de l’environnement mondial pour les entreprises] du PNUE fournissent des feuilles de route que les entreprises peuvent suivre pour relever les défis environnementaux mondiaux.
  • Tous les acteurs du monde de la finance doivent aligner leurs stratégies globales sur les objectifs mondiaux et nationaux en matière de durabilité, notamment les ODD, les objectifs de l’Accord de Paris et le nouveau cadre de la biodiversité. Découvrez comment accélérer l’action au sein du système financier.
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