© Dimitris Poursanidis

Projet EcAp MED II

Financé par l’Union européenne, le projet « Mise en œuvre de l’approche écosystémique en Méditerranée, en cohérence avec la directive-cadre « Stratégie pour le milieu marin » de l’UE » (EcAp MED II), mis en œuvre de 2015 à 2019, avait pour objectif d’aider les Parties contractantes du sud de la Méditerranée à mettre en œuvre le Programme de surveillance et d’évaluation intégrées (IMAP) adopté par la COP 19 (décision IG.22/7), dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route de l’approche écosystémique (décision IG.17/6).

Doté d’un budget de 2 675 000 euros fourni par la Commission européenne, le projet couvrait la période de huit semestres allant de 2015 à 2019. Il s’appuyait sur les acquis du projet EcAp-MED I (2012-2015), également financé par l’Union européenne, et bénéficiait d’un cofinancement du Fonds d’affectation spéciale pour la Méditerranée et d’autres ressources.

La coordination était assurée par l’Unité de coordination du PNUE/PAM et plusieurs composantes du PNUE/PAM (MED POL, CAR/ASP, CAR/PAP, CAR/INFO et Plan Bleu) ont participé à la mise en œuvre. La mise en œuvre du volet pollution a également reçu des apports du REMPEC.

Le projet a aidé les Parties contractantes sud-méditerranéennes à la Convention de Barcelone (Algérie, Égypte, Israël, Liban, Libye, Maroc et Tunisie) à établir de nouveaux programmes de surveillance conformes au Programme de surveillance et d’évaluation intégrées. Cela a contribué à permettre (pour la première fois) la surveillance quantitative et intégrée de l’état de la mer et des côtes méditerranéennes sur une base régionale, couvrant les trois groupes de l’IMAP, à savoir biodiversité et espèces non indigènes, littoral et hydrographie, et pollution et déchets marins.

En outre, le projet s’est attaqué à certains problèmes spécifiques que pose la mise en œuvre de l’approche écosystémique, en renforçant l’interface science-politique, en répondant aux besoins de la mise en œuvre sous-régionale et en s’attaquant aux problèmes en matière de données et d’informations rencontrés dans la région, notamment par la mise en place d’un système partagé de gestion des données et des informations, le système d’information pilote de l’IMAP.

Les réalisations les plus importantes appuyées par le projet ont été, entre autres :

  • L’élaboration de programmes nationaux de surveillance et d’évaluation intégrées (IMAP) pour les trois groupes thématiques en Algérie, en Égypte, en Israël, au Liban, en Libye, au Maroc et en Tunisie ;
  • Le renforcement des capacités nationales de surveillance pour les trois groupes thématiques au moyen de formations nationales et sous-régionales spécifiques et d’orientations pour le suivi d’indicateurs communs ;
  • L’élaboration et l’approbation d’un projet pilote sous-régional conjoint CGPM-PNUE/PAM pour la Méditerranée orientale aux fins de la surveillance des espèces de poissons non indigènes, avec la participation de Chypre, de l’Égypte, de la Grèce, d’Israël, du Liban et de la Turquie ;
  • L’étude de la possibilité d’une collaboration plus poussée avec la Commission générale des pêches pour la Méditerranée (CGPM) afin de soutenir le suivi et l’évaluation des indicateurs communs IMAP liés à la pêche ;
  • Le renforcement de la coopération régionale et sous-régionale et de l’échange de compétences grâce aux réunions périodiques des groupes de correspondance thématiques de l’approche écosystémique sur la surveillance (CORMON) et des points focaux de la composante PAM, à la réunion régionale sur le thème de « Mise en œuvre de l’IMAP : meilleures pratiques, lacunes et défis communs » (Rome, 10-12 juillet 2018) et aux réunions du groupe de coordination de l’approche écosystémique (EcAp). Cet échange de meilleures pratiques et d’enseignements tirés de la mise en œuvre de l’IMAP par toutes les Parties contractantes a contribué à renforcer les synergies et à harmoniser, dans la mesure du possible, les travaux entrepris au niveau régional pour la mise en œuvre de l’IMAP avec ceux menés dans le cadre de la directive-cadre « Stratégie pour le milieu marin » de l’UE, garantissant ainsi des avantages mutuels ;
  • L’amélioration de l’interface science-politique pour la mise en œuvre de l’approche écosystémique et de l’IMAP grâce à des ateliers régionaux, et l’élaboration de recommandations spécifiques pour apporter un appui aux Parties contractantes à la Convention de Barcelone ;
  • La conception et la mise en service d’un système pilote de gestion des données, à savoir le système d’information pilote de l’IMAP, permettant aux pays de communiquer des données pour 11 indicateurs communs, avec l’appui de documents d’orientation, de normes relatives aux données et de dictionnaires de données pertinents ;
  • La mise au point d’une feuille de route pour l’élaboration de la politique de gestion des données du PNUE/PAM, en parallèle avec les premiers éléments d’une politique de données spécifique à l’IMAP, qui a été approuvée lors de la vingt-et-unième réunion ordinaire des Parties contractantes à la Convention de Barcelone (COP 21, tenue à Naples (Italie), du 2 au 5 décembre 2019) ;
  • Le Rapport 2017 sur la qualité de la Méditerranée, qui a été approuvé lors de la vingtième réunion ordinaire des Parties contractantes à la Convention de Barcelone (COP 20, tenue à Tirana (Albanie), du 17 au 20 décembre 2017), en tant que premier rapport d’évaluation régional basé sur les indicateurs communs de l’IMAP, fournissant une base de référence pour définir les progrès accomplis sur la voie du bon état écologique de la mer et des côtes méditerranéennes et indiquant les principales lacunes en matière de connaissances, lacunes que le Rapport 2023 sur la qualité de la Méditerranée 2023 s’efforcera de combler en s’appuyant sur les résultats du projet et les activités définies dans la feuille de route pour l’élaboration du MED QSR 2023 qui a été adoptée par la COP 21 en décembre 2019 ;
  • Une feuille de route et un mandat pour la poursuite de la collaboration avec la Commission générale des pêches pour la Méditerranée (CGPM) aux fins de la gestion des données et des informations, dont la mise en œuvre appuiera le suivi et l’évaluation des indicateurs communs de l’IMAP et leur élaboration ultérieure en matière de pêche ;
  • Une stratégie de financement de l’approche écosystémique mettant l’accent sur les besoins en matière de mise en œuvre du Programme de surveillance et d’évaluation intégrées dans le sud de la Méditerranée.

Pour une liste plus détaillée des produits livrables du projet avec des liens vers les documents connexes, cliquez ici : Résultats attendus du projet EcAp MED II