22 Sep 2019 Communiqué de presse Economie verte

130 banques détenant 47 000 milliards de dollars des États-Unis d’actifs s’engagent en faveur de l’action climatique et de la durabilité

New York, le 22 septembre 2019 – Dans un élan sans précédent pour l’action climatique et la durabilité, une centaine de grandes banques et les Nations Unies ont lancé aujourd’hui les Principes pour un secteur bancaire responsable (Principles for Responsible Banking). Ces principes réunissent 130 banques signataires détenant un ensemble d’actifs d’une valeur de 47 000 milliards de dollars des États-Unis, soit un tiers du secteur bancaire mondial.

Selon ces Principes, lancés la veille du Sommet Action Climat de l’ONU à New York, les banques s'engagent à aligner stratégiquement leurs activités sur les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat et les objectifs de développement durable, et à renforcer massivement leur contribution à la réalisation de ces deux objectifs.

En adhérant aux Principes, les banques ont déclaré qu’elles pensaient que « seule une société inclusive fondée sur la dignité humaine, l’égalité et l’utilisation durable des ressources naturelles » permettrait à leurs clients et leurs marchés de prospérer.

Alors que les dirigeants mondiaux se réunissent pour faire part des actions qu’ils entreprennent pour atteindre les objectifs de développement durable et lutter contre le changement climatique cette semaine à New York, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres (en anglais), a déclaré lors du lancement des Principes que les 130 signataires fondateurs et plus de 45 de leurs dirigeants, que « les Principes pour un secteur bancaire responsable de l’ONU constituent un guide pour le secteur bancaire mondial pour réagir à une économie de développement durable, la stimuler et en tirer parti. Les principes créent la responsabilité qui permet de concrétiser la responsabilité et l'ambition qui peut conduire à l'action. »

Les Principes sont soutenus par un cadre de mise en œuvre solide qui définit clairement les responsabilités et oblige chaque banque à définir, publier et travailler à des objectifs ambitieux. En créant un cadre commun guidant les banques dans la croissance de leurs activités et dans la réduction des risques en soutenant la transformation économique et sociale nécessaire à un avenir durable, les Principes ouvrent la voie à la transformation en un secteur bancaire durable.

« Un secteur bancaire qui prévoit les risques liés au changement climatique et à d'autres défis environnementaux peut non seulement faciliter la transition vers des économies sobres en carbone et résilientes au changement climatique, mais peut également en tirer des bénéfices », a déclaré Inger Andersen, directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). « Lorsque le système financier déplace son capital des investissements bruts en ressources vers des investissements qui privilégient la nature, tout le monde y gagne à long terme. »

Bien que les mesures prises pour lutter contre les changements climatiques se multiplient, celles-ci ne sont pas encore suffisantes pour atteindre l’objectif des 1,5 ° C de l'Accord de Paris. Pendant ce temps, la biodiversité continue de diminuer à un rythme alarmant et la pollution fait des millions de victimes chaque année.

Des engagements renforcés, soutenus par un changement radical des investissements du secteur privé, est nécessaire pour relever ces défis et faire en sorte que l'humanité vive de manière à assurer un partage équitable des ressources dans les limites de la planète.

Les secteurs bancaire et privé peuvent bénéficier des investissements qu'ils ont consentis pour accompagner cette transition. On estime que la réalisation des objectifs de développement durable pourrait générer des économies et des recettes de 12 000 milliards de dollars par an et créer 380 millions d’emplois supplémentaires à l’horizon 2030.

« Adopter des économies sobres en carbone et résilientes au changement climatique qui soutiennent les objectifs de l’Accord de Paris nécessite un investissement supplémentaire d’au moins 60 000 milliards de dollars d’ici à 2050 », a déclaré Christiana Figueres, responsable de la Mission 2020, reconnue comme étant l’architecte de l'Accord de Paris dans son rôle de secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. « Le secteur bancaire fournissant plus de 90% des financements dans les pays en développement et plus des deux tiers dans le monde, les Principes constituent une étape cruciale pour répondre aux besoins de financement du développement durable dans le monde. »

À L’ATTENTION DES RÉDACTEURS

À propos du programme des Nations Unies pour l'environnement

Le Programme des Nations Unies pour l'environnement est la principale voix mondiale en matière d'environnement. L’organisation assure le leadership et encourage les partenariats pour la protection de l'environnement en inspirant, en informant et en permettant aux nations et aux peuples d'améliorer leur qualité de vie sans compromettre celle des générations futures.

À propos des principes pour un secteur bancaire responsable

Les Principes pour un secteur bancaire responsable ont été élaborés par un groupe central de 30 banques fondatrices dans le cadre d’un partenariat mondial novateur entre les banques et l’Initiative financière du PNUE (UNEP FI). UNEP FI est la collaboration entre le secteur privé et les Nations Unies qui comprend plus de 240 institutions financières dans le monde.

Pour plus d'informations et pour organiser des entretiens, veuillez contacter :

Nader Rahman, responsable de la communication (New York), +1 (718) 517-1684
Simone Dettling, chef d’équipe bancaire, UNEP FI, +41 229178721
Keishamaza Rukikaire, responsable de l'information et des médias, Programme des Nations Unies pour l'environnement