Wikimedia Commons / Tila Monto
18 Feb 2022 Chemicals & pollution action

La Géorgie renforce la réglementation de l’utilisation et de l’élimination des déchets et des produits chimiques dangereux

Wikimedia Commons / Tila Monto

Nichée à la frontière entre l’Europe de l’Est et l’Asie occidentale, la Géorgie possède une identité nationale unique qui n’a d’égal que ses caractéristiques naturelles saisissantes. Des pics montagneux enneigés aux vallées boisées et luxuriantes, les paysages de la Géorgie montrent la nature à grande échelle.

Le Gouvernement géorgien s’est fixé comme priorité de protéger la santé de cet environnement spectaculaire et des 3,7 millions de personnes qui y vivent. L’une de ces mesures de protection consiste à améliorer sa gestion des déchets et des produits chimiques dangereux.

Pour ce faire, le pays lance un projet triennal qui permettra de réduire au minimum les menaces que ces substances font peser sur la santé publique et écologique. Ce projet, soutenu par le Programme spécial du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), renforcera la capacité du pays à mieux réglementer l’utilisation et l’élimination des substances dangereuses.

La gestion rationnelle des produits chimiques et des déchets constitue déjà une priorité pour le pays, comme en témoigne son adhésion aux conventions de Bâle, de Rotterdam et de Stockholm. Toutefois, comme de nombreux pays, la Géorgie a dû relever des défis pour mettre en pratique les principes de ces accords multilatéraux sur l’environnement.

Parmi les obstacles rencontrés, une capacité et une coordination institutionnelles limitées du pays pour remplir pleinement ses obligations, ainsi que le faible engagement des parties prenantes et le manque de sensibilisation du public aux effets négatifs d’une mauvaise gestion des produits chimiques et des déchets sont à noter. Le projet, soutenu par le Programme de gestion des produits chimiques et des déchets du PNUE, relèvera systématiquement ces défis et cherchera à combler les lacunes supplémentaires qui mettent en danger à la fois les personnes et la nature.

Il commencera par la création d’un Groupe de travail gouvernemental interinstitutions permanent sur la gestion des produits chimiques et des déchets. La nécessité d’un tel groupe est mise en évidence par le manque de partage des connaissances et de coopération entre les institutions, qui a empêché la Géorgie d’élaborer et de mettre en œuvre des stratégies de gestion efficaces.

Chargé de coordonner les travaux d’élaboration des politiques en matière gestion des produits chimiques et des déchets, cet organe multipartite sera composé de personnel représentant les principaux ministères ainsi que des organisations publiques et privées. Pour éclairer l’élaboration de ses politiques, le Groupe de travail s’appuiera sur les capacités et l’expérience des acteurs qui ont déjà participé à la gestion des produits chimiques et des déchets et fera également appel à de nouvelles parties prenantes qui apporteront de nouvelles compétences et connaissances.

En outre, le Groupe de travail jettera les bases de la réalisation des objectifs principaux du projet. L’harmonisation de la législation nationale avec les accords multilatéraux sur l’environnement sera abordée en premier, étant donné que la législation existante de la Géorgie manque de dispositions détaillées et claires. Pour remédier à cette situation, le Groupe entreprendra une analyse complète des lacunes de la législation et des capacités institutionnelles existantes.

Les résultats de l’analyse serviront à élaborer un ensemble d’amendements juridiques sur la gestion des produits chimiques et des déchets qui seront soumis au Gouvernement pour adoption.

Dans le cadre du projet, une base de données intégrée sur les déchets et les produits chimiques sera également lancée. Actuellement, les informations sur l’utilisation des produits chimiques sont très limitées en Géorgie. La base de données intégrée prévue fournira au Groupe de travail et aux autres

parties prenantes des informations sur les types et les quantités de produits chimiques produits ou importés en Géorgie, ainsi que sur ceux qui sont exportés.

Des informations sur un large éventail de produits chimiques seront collectées, notamment les engrais, les pesticides, les herbicides, les désinfectants, les produits chimiques antiparasitaires, les produits pétroliers et les produits chimiques à usage domestique.

La formation et la sensibilisation sont également un élément clé du projet. Au moins 100 décideurs et parties prenantes, issus de différents secteurs, suivront des formations régulières sur la gestion rationnelle des déchets et des produits chimiques. Afin de renforcer les capacités du plus grand nombre possible de parties prenantes, des événements de formation de formateurs seront également organisés tout au long de la durée du projet.

En formant des personnes qui pourront ensuite en former d’autres, le projet permettra non seulement d’atteindre un public plus large, mais aussi d’accroître la durabilité en permettant une expansion continue des connaissances pertinentes parmi les acteurs concernés. En outre, le projet soutiendra des événements de sensibilisation pour un large éventail de parties prenantes, y compris celles des agences gouvernementales, du secteur non gouvernemental, des universités et du secteur privé. À leur tour, ces dernières travailleront de manière proactive pour éduquer les personnes de leur entourage et le grand public sur les pratiques sûres et légales de gestion des produits chimiques et des déchets.

Tout au long du projet, l’accent sera mis sur la promotion de l’engagement des femmes, notamment par la création ’de possibilités de formation, l’organisation d’événements de sensibilisation destinés aux groupes de femmes et la collecte de données pertinentes ventilées par sexe. Ces actions garantiront l’intégration des perspectives de genre dans la conception et la mise en œuvre des politiques au plan national pour une gestion efficace des produits chimiques et des déchets.

La Géorgie espère que le nouveau projet fera progresser les efforts actuels de gestion des produits chimiques et des déchets et qu’il lui permettra de respecter les engagements pris dans le cadre des accords internationaux pertinents. Son approche holistique permet d’élaborer un plan de développement durable qui profite à la fois aux personnes et à la nature.

 

Pour de plus amples informations, veuillez contacter le Secrétariat du Programme spécial à l’adresse unepchemicalsspecialprogramme@un.org.